Le Combite pour la Paix et le Développement est fondé en avril 2008 par 9 jeunes hommes et femmes résidents de la communauté de Pont -rouge. L’objectif principal de ces jeunes était de prévenir la violence communautaire en dissuadant d’autres camarades à ne pas intégrer les gangs armés qui commençaient à se développer dans le quartier. Ils évangélisaient une culture de paix, de la non-violence et de la tolérance notamment entre jeunes de divers blocs qui s’affrontaient entre eux. Ces jeunes avaient pressenti la montée de la délinquance et voulaient clairement sauver la communauté du danger de la gangstérisassions.

CPD est enregistré au ministère des Affaires sociales et du travail comme une organisation à but non lucratif engagée dans la défense et la protection des droits de l’homme. Elle est identifiée au numéro STC-26341. L’organisation a commencé timidement avec des actions de sensibilisation des jeunesà travers le sport et d’autres activités éducatives et saines. Elle s’activait également dans le monitoring des cas de violences et surtout les actes de représailles de la police sur de jeunes innocents dans le quartier.

CPD allait prendre son essor après le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 300.000 morts et des dégâts matériels incalculables. La communauté de Pont rouge et la saline allait se désagréger ; le camp des déplacées du Parc Jean Marie Vincent allait constituer le nouveau centre névralgique du quartier. Ce nouveau mode de vie dans un environnement inapproprié allait faire exposer les cas de violences notamment les actes d’agressions sexuelles, notamment les viols sur les femmes et les jeunes filles.  Face à ce nouveau dilemme, CPD va se positionner comme acteur majeur pour l’identification des cas, l’assistance aux victimes, la sensibilisation et le plaidoyer contre les violences sexuelles, notamment. L’organisation a travaillé avec la Section des droits de l’homme au sein de la MINUSTAH et avec Patners in Health. Elle intégrait le cluster de protection sur la thématique de violences sexuelles et rapporta hebdomadairement les cas enregistrés, refera les victimes aux services d’aides, accompagna les victimes à l’hôpital, les encouragea à porter plainte contre les agresseurs quand ils ont été identifiés.

Au fil des ans, CPD s’est développé et a étendu son rayon d’action à travers tout le pays. L’organisation a développé et prend le leadership d’un réseau de monitoring des droits de l’homme qui est rependu à travers les 10 départements du pays. Plus de 35 organisations locales font parties de ce réseau. Régulièrement, CPD propose des formations approfondies sur le monitoring des violations des droits de l’homme, le rapportage, les procédures spéciales et autres thématiques afin de renforcer les capacités des organisations membres du réseau. Des moyens logistiques sont aussi partages avec les partenaires.

Pour se faire, l’organisation a développé un partenariat dynamique et éclairé avec des institutions étatiques, des institutions internationales et des organisations de la société civile haïtienne qui partagent sa vision et qui s’inscrit dans la perspective du développement d’Haïti de manière inclusive. CPD détient le statut consultatif auprès de l’ECOSOC depuis 2017.