Le retour impromptu des Personnes Déplacées Internes (PDI) vers leurs zones ravagées par les violences, un calvaire humanitaire intensifié

Port-au-Prince, 12 octobre 2025.- Depuis la fin du mois d’août 2025, des centaines de personnes déplacées internes (PDI) qui se réfugiaient dans les camps de fortune dans la zone de Delmas ont entamé un processus vers leurs zones de domiciles, qu’ils ont été force d’abandonner à cause des violences. Ce mouvement a été constaté à la suite des appels des chefs de gangs promettant aux habitants qu’ils les laisseront en paix. Cette ruée d’un éventuel retour, pour l’instant, vers les contrées du Bas de Delmas, de Delmas 30, de Nazon, de Solino et autres ne laisse personne autant perplexe. Car, tout ceux qui voulaient croire à la bonne fois des gangs ont été stupéfait de ne constater que les ruines enflammées de leur maison. Combite pour la Paix et le Développement (CPD) qui, grâce au fonds humanitaire Régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes- RHPF-LAC, réalise le monitoring systématique des incidents de protection affectant les populations les plus vulnérables des sites de la zone métropolitaine tient à alerter sur cette désinvolture.
Dans les sites de déplacées étalés dans nombreux coins de la zone métropolitaine en raison de la violence des groupes armés, les PDIs qui y sont logés depuis divers mois manquaient déjà de tout. Exposer aux risques d’insécurité, à l’accès aux soins de santé de base, aux soins hygiéniques et à l’accompagnement spécifique aux groupes plus vulnérables dont les personnes vivant avec un handicap, les femmes et les enfants, la situation humanitaire montait d’un cran de jour en jour. En effet, les solutions apportées par l’ensemble des acteurs humanitaires à date n’arrivent à satisfaire les besoins les plus élémentaires des PDIs. D’autant plus que certains propriétaires des lieux où sont logés les PDI tels le Club International, sur la route de Frère, réclament le déguerpissement des PDI. Beaucoup d’établissement scolaire servant d’abris aux PDI souhaitent leur départ afin de préparer la nouvelle rentrée scolaire. Cependant, malgré cette situation, Les autorités étatiques peine à proposer de solutions viables pour faciliter le retour sécuritaire des gens dans leur domicile d’origine.
Par conséquent, L’organisation CPD, attire l’attention des acteurs de protection ainsi que l’État Haïtien sur les dangers d’un retour non planifié et accompagnés des personnes affectées par les violences dans leur quartier d’origine. Pour éviter une catastrophe sécuritaire et une aggravation de la crise humanitaire, l’Etat ainsi que les opérateurs impliqués dans la réponse humanitaire doivent concevoir un plan devant favoriser la relocalisation des PDIs. Ledit plan prendrait en compte notamment l’aspect sécuritaire qui représente le plus grand handicap en vue d’une résolution drastique de ce problème.
CPD exhorte les PDIs de réfléchir et de s’abstenir des décisions hâtives et surtout de suivre les plans des autorités étatiques constituées ainsi que les organismes relevant de l’habitat afin de prendre les décisions adéquates pour parvenir à un dénouement à cette crise sociétale.

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