Note d’alerte.
Le gang de Micanord fait couler du sang à Warf Jérémie : Une centaine de personnes tuées sous prétexte de sorcellerie.
Port-au-Prince, le 08 décembre 2024
Plusieurs sources fiables et crédibles ont informé l’Unité de monitoring de CPD sur une opération criminelle orchestrée par le puissant chef de gang Monel Felix (alias Micanord) dans son fief à Warf Jérémie les vendredi 6 et samedi 7 décembre 2024 contre la population civile. L’unité de monitoring de CPD a identifié une vingtaine de victimes faisant parties de personnages du troisième âge qui vivent dans la zone depuis plus de 30 ans. Cependant, des sources sures au sein de la communauté informent que plus d’une centaine de personnes auraient été massacrées, leur cadavre mutilé et brulé en pleine rue. La majeure partie des victimes sont particulièrement des femmes et hommes de plus de 60 ans repérés chez eux et sauvagement assassinés par le Caïd de Warf Jérémie.
Selon les informations qui circulent dans la communauté un enfant de Micanord serait frappé par une maladie mystérieuse ; le caïd a accusé les gens du quartier d’être à l’origine de la maladie de son fils. Il a décidé de punir cruellement toutes personnes âgées et les pratiquants du vodou qui, dans son imagination seraient capables d’envoyer un mauvais sort sur son fils. Les soldats du gang sont chargés de repérer les victimes dans leur demeure pour leur conduire dans le fief du chef pour être exécutées. Des notables connus pour leur engagement communautaire tels que : Ti Kepi, Mr Spaguetti, Macky-Siyo, Bos Roro, Mr Verdieu, Mr Jacque, Mr Henry et sa femme, Madame Colonel et Marcel Cangé, sont tous passées sous la rage excessive du chef de Gang Micanord qui règne en maitre et seigneur sur les habitants de Wharf Jérémie. Plusieurs jeunes, notamment des chauffeurs de mototaxis sont inclus au rang des victimes pour avoir tenté de sauver certaines personnes.
De plus, une interdiction de circuler et quitter le quartier a été instauré depuis les dates susmentionnées à nos jours afin de continuer à repérer les pratiquants du vodou et les personnes âgées dans l’objectif de perpétrer la tuerie silencieuse.
Encore une fois de trop, sous les regards impuissants et/ou complices des autorités de l’État, les gangs armés font couler le sang de la population innocente. Ce nouveau massacre est un acte de trop qui devrait nous rappeler, à la veille du 10 décembre 2024, journée internationale des droits de l’Homme que la vie des Haïtiens et haïtiennes dans les quartiers défavorisés comptent. Jusque à quand finira-t-on par secourir cette population en détresse ?
Pour rappel, Micanord n’est pas à son coup d’essai dans ses actes criminels envers les pratiquants du vodou. En juin 2012, Il avait exécuté 12 vielles femmes et mambo accusées à tort de sorcellerie.